Elisabeth d’Aulnières, élevée dans la bourgeoisie par ses tantes et sa mère dépressive, épouse le Seigneur de Kamouraska, un délinquant de la noblesse. Elle cherche de la passion, il n’a que l’intensité de ses excès à offrir. Dans le manoir de Kamouraska, il est de plus en plus délirant et dangereux. Elisabeth perd pied avec lui, mais ses grossesses difficiles la ramènent chez ses tantes. C’est là que le Dr Nelson, un protestant et un démon pour le Sorel catholique, arrive en sauveur. Elisabeth et le Dr Nelson deviennent amants. L’interdit de leur passion, alimentée par la menace du mari violent, les tourmente. Ils s’enfoncent dans une fièvre érotique où, Aurélie Caron, la bonne, est tantôt objet sexuel, tantôt au service de leur plan macabre. Elle empoisonne le Seigneur, mais celui-ci n’en meurt pas. C’est alors le Dr Nelson, armé de son revolver, se rend à Kamouraska. Sa passion pour Elisabeth meurt en même temps que l’homme qu’il assassine. Il se confiera avant de fuir : "It is that damned woman that has ruined me.".
Kamouraska est une tragédie où tant la répression des pulsions que leur libération aboutissent à la mort. Nous sommes en 1840. Une rébellion vient d’être écrasée. Il n’y a rien de tranquille et Elisabeth d’Aulnières ne sera pas noble.
Une réalisation de Anïs Barbeau-Lavalette sur un scénario de Catherine Léger d'après le roman éponyme d'Anne Hébert.
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