Après un certificat en scénarisation de l'Université du Québec à Montréal et une majeure en études cinématographiques à l'Université de Montréal, Guy Édoin écrit et réalise Les Affluents, une trilogie de courts métrages. Le premier, Le Pont (2005), est nommé pour un prix Jutra. Il est suivi par Les Eaux mortes (2006) et par La Battue (2007). Ce dernier, en plus d'être sélectionné à Locarno, Toronto et Namur remporte le Jutra du meilleur court métrage. Influencé par Terrence Malick, Paul Thomas Anderson, Ingmar Bergman et Bruno Dumont, Guy Édoin propose des œuvres où le silence, l'ambiguïté, les pulsions sexuelles et la violence créent des univers tendus, bruts et sans concession.

En 2011, Marécages, son premier long métrage, mettant en vedette Pascale Bussières, relève d'un langage aussi exigeant. Sélectionné à la Semaine de la critique de la Mostra de Venise et au Festival international du film de Toronto, le film reçoit une mention honorable au Festival international du film de Vancouver. En 2013, il réalise Corno, un documentaire sur l’artiste-peintre Joanne Corneau qui remporte le Prix du public au Festival international du film sur l’Art. En 2015, Ville-Marie, mettant en vedette Monica Bellucci, est sélectionné au Festival international du film de Toronto et la première internationale a lieu au Festival international de Rome. Par la suite, le film est sélectionné dans plus d’une trentaine de festivals internationaux. Il remporte le prix du meilleur film international au Festival de Santa-Barbara en Californie et Monica Bellucci remporte le prix de la meilleure actrice au Festival international de Dublin. En 2017, il réalise le long métrage Malek, sur un scénario adapté du roman Le cafard de Rawi Hage, par Claude Lalonde. La sortie du film est prévue pour 2018.