À l’été 1944, dans le village de Saint-Lambert-de-Lévis, au sud de Québec, Georges
Guénette, un jeune déserteur de l’armée est abattu par des policiers fédéraux dans des
circonstances troubles. Dépêché sur les lieux du drame, un journaliste à l’emploi d’un
parti politique nationaliste veut faire la lumière sur cette histoire. Les témoignages qu’il
recueille lèveront le voile sur les événements entourant la mort du jeune homme.
Deux ans plus tôt, lors du plébiscite sur la conscription, Georges refuse, comme
l’immense majorité de ses compatriotes, que le Premier ministre du Canada soit délié
de ses promesses anticonscriptionnistes. Néanmoins, ce jeune homme qui est le seul
soutien de ses parents âgés et malades, est bientôt contraint de s’enrôler pour subir
son entrainement militaire. Dès lors, il doit quitter Berthe, une jeune femme du village
dont il est épris. À l’hiver 1944, Georges apprend éventuellement que celle-ci a épousé
le fils d’un hôtelier de Saint-Lambert ayant une bonne situation. Désoeuvré, Guénette
en viendra bientôt à déserter son régiment pour revenir auprès de sa famille.
Au cours de ce même hiver, survient un événement en apparence anodin qui se
révélera être intimement lié à la mort de Guénette : à Saint-Lambert, un constable
de la Gendarmerie venu procéder à l’arrestation d’un jeune conscrit refusant de se
rapporter à l’armée, est sauvagement tabassé par quatre jeunes gens masqués.
Rendu pratiquement impotent, le constable est hospitalisé durant de longs mois.
Choqué par le sort réservé à son collègue et ami, le caporal Yves Dubé s’est juré de
débusquer et châtier les coupables de cet assaut...
Et quand l’on en viendra à soupçonner Guénette d’avoir été l’un d’eux, le destin du
jeune homme sera scellé... |